Le poivre de la Jamaïque aussi appelé « piment de la Jamaïque » est en réalité une espèce n’appartenant ni au poivre ni au piment. Cette épice originaire des caraïbes et d’Amérique centrale est un concentré de goûts. Il dégage à la fois une saveur de poivre, de cannelle, de muscade et de clou de girofle, d’où l’autre nom qu’on lui connaît : quatre épices. Leurs baies cultivées avant maturité puis séchées sont très parfumées mais dénuées de notes piquantes, elles conviennent aux plats salés et sucrés.
Le poivre de la Jamaïque se retrouve sous la forme de baies entières dans les épiceries fines ou exotiques, ou moulu principalement dans les épiceries antillaises où il est appelé « bois d’Inde ». A noter que dans les supermarchés, ces baies sont souvent incluses dans un assortiment de poivres et de baies. Le poivre de la Jamaïque provient principalement de la Jamaïque, premier producteur et importateur de ce faux poivre.
Il est possible de moudre le poivre de Jamaïque avant utilisation pour renforcer sa saveur.
Le poivre de la Jamaïque résiste très bien aux cuissons longues. Il n’y a donc pas d’inconvénients à chauffer cette épice.
Le poivre de la Jamaïque est une des épices composant le pain d’épices. Il aromatise gâteaux, compotes et chocolats et des chutneys pour des associations aigres-douces. Mais ses baies sont très utilisées pour les marinades de crustacés et de poissons (les Suédois s’en servent pour le hareng) ou pour les marinades pour les viandes destinées au barbecue (cuisine jerk en Jamaïque). Les feuilles du myrte-piment, arbre donnant les baies, peuvent aisément remplacer les feuilles de laurier.
Les baies de poivre de la Jamaïque se conservent dans leur contenant au sec et à l’abri de l’air. Moulues, les conserver dans leur sachet bien fermé ou dans un bocal à l’abri de l’air et la lumière.