Né à Strasbourg de parents pâtissiers, Pierre Bach suit tout naturellement les traces de son père en débutant dans l’entreprise familiale à l’âge de quinze ans. La suite de son apprentissage a lieu chez Barthélémy, maison alsacienne où tout est fait maison, du praliné au fondant en passant par la pâte [...] d’amande.
“Avec du recul, j’ai pris conscience à quel point cette expérience a été formatrice.” Après son service militaire qu’il effectue en tant que responsable d’économat, il retourne dans la pâtisserie familiale où il prépare un Brevet de Maîtrise, qu’il décroche en 1987.
Il devient ensuite professeur vacataire et consultant pour une société spécialisée dans les nappages, puis parfait sa formation en passant un second brevet de maîtrise, cette fois en boulangerie, puis enchaîne en tant que formateur à plein temps en pâtisserie au Centre artisanal de promotion d’Alsace.
En 1992, il monte sa société PCB : “J’ai démarré dans ma chambre d’enfant, au-dessus de la pâtisserie de mes parents. La nuit, j’imprimais des décors à apposer sur les gâteaux ou les chocolats sur du nylon.” Le succès est immédiat. Il démissionne de la Chambre des métiers et sa femme, Nathalie, le rejoint dans cette aventure pour prendre en charge le volet marketing. Ils n’auront alors de cesse de développer leur entreprise en créant des outils pour a ider les pâtissiers : moules, transferts, découpe.
En 2010, à la tête de 200 employés, Pierre et Nathalie vendent leur société et changent de vie : ils s’installent avec leurs deux filles à Bangkok. Quatre années de voyage avant de revenir en France, en 2015. Depuis, Pierre Bach s’est intéressé au café en faisant une formation de torréfacteur-barista à Bordeaux et en partant à la découverte des caféiers dans le triangle d’or en Birmanie. Il s’est aussi penché sur le travail de la farine en échangeant avec Roland Feuillas à Cucugnan, mais aussi sur celui de la bière. Autant dire qu’il n’est pas près de s’arrêter.
Ce qui est important à ses yeux lors de la dégustation d’un dessert ? “Prendre du plaisir tout en comprenant ce qu’on mange, ce qu’il y a dedans…”