Cuisine Sauvage : France 5 met les chefs au régime paléo

Cette aventure qui s’étale sur trois jours donne l’occasion aux chefs de concocter loin de leur piano et sans leur ustensiles et produits, un repas d’exception avec ce que la nature leur offre. Un défi gastronomique lancé par Jonathan Czodor Ichmoukametoff dit John C., un instructeur en techniques de survie qui d’ordinaire apprend les rudiments de l’autonomie en milieux hostiles aux militaires et aux humanitaires. Ce nomade amoureux du grand air et des grands espaces s’est « toujours demandé ce qu’un grand chef pourrait préparer avec [des aliments trouvés en pleine nature] ». Dans ce premier épisode, direction la pointe sud de la Corse en compagnie de Reine Sammut, chef étoilée autodidacte à l’Auberge de la Fenière dans le Lubéron. La seule règle pour les chefs : partir avec trois ingrédients et trois ustensiles. La chef choisit donc d’emporter avec elle une cuillère, une poêle et un couteau puis de l’huile d’olive, de la fleur de sel et des spaghettinis.

Les deux premiers jours sont consacrés à la découverte des lieux et de leurs ressources. John distille ses conseils de sécurité et informe la chef sur les différentes plantes aromatiques disponibles et comestibles dans le maquis corse. Romarin sauvage, baies de genièvre, d’arbousier et de myrte sont les premiers ingrédients trouvés et prévus pour le futur menu. Après avoir passé une nuit dans leur abri de fortune construit dans une bergerie abandonnée, les deux comparses continuent leur randonnée pédestre en direction de la mer. Là, bigorneaux, oursins, et barracuda (poisson carnivore) s’ajoutent à la courte liste des courses. Dernier jour, place au défi. Après avoir fabriqué des couverts et ustensiles en bois flotté, Reine Sammut a revêtu son tablier de chef pour orchestrer cette cuisine sauvage :

• Entrée : bigorneaux fumés au feu de bois et parfumés aux baies de genièvre.

• Plat : carpaccio de barracuda (poisson qu’il est pourtant préférable de cuire avant de le manger, sa chair pouvant contenir une toxine) présenté sur une pierre agrémenté de darnes d’oursin et assaisonné d’huile d’olive et de fleur de sel. Le tout accompagné de spaghettinis al dente parfumés au romarin servis dans les coques d’oursin.

• Dessert : compote d’arbouses et de myrtes au miel (ingrédient apporté par John).

Un repas complet quoique frugal qui montre encore une fois qu'une nature respectée n'offre que le meilleur. Ce documentaire de 52 minutes qui n'entre ni dans le sensationnel et qui n'a pas peur des silences, nous renvoie à nos racines préhistoriques où nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se contentaient des ressources disponibles et nécessaires pour se nourrir.

• le 3 juillet, en route vers la Sologne avec Benjamin Collombat, chef de Côté Rue, un restaurant étoilé de Draguignan.

  • le 10 juillet, place à la Guadeloupe avec Eric Guérin, chef de la Mare aux oiseaux, hôtel restaurant situé dans le parc de la Brière.

  • le 17 juillet, Sang-Hoon Degeimbre, chef belge du restaurant gastronomique L'air du temps, apprivoise Le Marais Poitevin.

  • le 24 juillet, rendez-vous avec Michel Sarran, chef toulousain doublement étoilé.

Voir le premier épisode en replay et leur page facebook.