Le 1er mai est ferié et chômé dans de nombreux pays, pour commémorer l’anniversaire de l’appel de syndicats ouvriers américains en faveur de la journée de 8 heures, en 1886. Dans la Manche, la tradition veut qu’on fête aussi “le lait de mai”.

« *Dans la tradition populaire, la nuit du 30 avril au 1er mai était chargée de symboles. C’est ce moment qui marquait le passage des rigueurs de l’hiver vers la douceur du printemps, du sommeil de la nature vers le renouveau, rapportent Alain et Christiane Jeanne dans l’étude qu’ils consacrent à la question. Dans la soirée du 30 avril, les Normands balayaient le seuil de leur maison et y répandaient des cendres de l’âtre pour attirer la prospérité sur le foyer. La rosée du matin du 1er mai était réputée bénéfique et les vaches qui l’absorbaient donnaient un lait de mai chargé de vertus thérapeutiques qui se transmettaient au beurre de mai baratté le jour même. Un linge chargé de rosée servait à nettoyer le pis des vaches, cette action devait les rendre plus productives. *»
Savourer le retour des beaux jours
Si la tradition était largement répandue dans les campagnes normandes jusqu’à la première guerre mondiale, ce geste a disparu avant de refaire surface dans différentes fermes ou villages. Elle est perpétuée aujourd’hui par une association normande, Alfred-Rossel.
« La rosée au matin du 1er mai était réputée bénéfique. Les vaches qui l'absorbaient donnaient un lait de mai chargé de vertus thérapeutiques, transmises au beurre de mai, baratté le jour même. Un linge chargé de rosée servait à nettoyer le pis des vaches, cette action devait les rendre plus productives. » détaillait encore Alain Jeanne, au journal Ouest-France.
Le lait de mai permettait surtout de fêter l’arrivée des beaux jours, le réveil de la nature et le retour des vaches (et peut-être de l’amour?) dans les prés.